2PAR2, les rencontres improbables par la danse

Depuis le début du programme, je me suis intéressée aux comportements sociaux et à la question de l’identité qu’on développe en tant qu’individu dans un groupe de personnes.

À la suite de plusieurs recherches et d’interventions dans l’espace public, l’objectif était de démystifier l’influence que peut apporter un groupe sur une personne par le biais d’un élément déclencheur, créant ainsi des potentiels de rencontres. Ces explorations autour de l’élément déclencheur ont suscité mon intérêt à poursuivre dans cette direction voyant que ces rencontres se faisaient naturellement entre personnes qui autrement n’auraient jamais eu l’occasion de le faire.

Partant d’une volonté personnelle de développer un projet de design d’événements autour d’une discipline artistique, j’ai décidé de transposer ma passion dans ce projet autour de la rencontre par la danse. L’année qui a précédé m’a permis de découvrir l’univers des danses sociales, couramment appelées danses de société. Très présente dans notre montréalité, cette activité favorise le contact social que nous perdons de plus en plus avec l’individualisation et l’accroissement des technologies dans nos vies.

Dans l’idée de renouer avec le contact social, le projet 2PAR2 à plus grand déploiement génère des rencontres improbables par la danse. Favorisant le potentiel de contact entre des personnes qui ne se connaissent pas, ces expériences sont à chaque fois uniques puisque les participants sélectionnés proviennent de deux communautés différentes. Dans d’autres situations, elles ont peu ou pas l’occasion de se rencontrer et c’est pourquoi 2PAR2 leur permet de sortir de leur zone de confort, soit leur groupe identitaire.


LES DEUX FONT LA PAIRE

EXPÉRIENCE 1.0

La première expérience 2PAR2 agit comme projet pilote, voyant le potentiel de créer des rencontres autour de la danse avec d’autres communautés.

Animée par une joie vive dans la dernière année par les danses sociales, plus particulièrement avec le swing qui était fort populaire dans les années 30-40, cette activité sociale occupe une très grande place encore aujourd’hui dans la communauté montréalaise. Elle favorise les contacts sociaux et les rencontres entre inconnus, voyant que nous perdons de plus en plus ces capacités à interagir dues à l’individualisation et l’accroissement des technologies dans nos vies.

Parallèlement à cette merveilleuse activité sociale, je côtoie à l’occasion des personnes vivant avec une déficience intellectuelle. Cette communauté qui se rassemble quelques fois dans l’année rayonne par leur sourire, leur générosité et leur persévérance à faire leur place dans la société.

D’un point de vue extérieur, ces deux communautés qui ont beaucoup à offrir, sont difficilement accessibles. Du regard d’un non-danseur, la communauté swing peut sembler réservée à une certaine population et la communauté des personnes vivant avec une déficience intellectuelle qui tentent de développer des stratégies pour intégrer davantage la société se rassemblent dans des activités dédiées seulement que pour eux. Quelqu’un qui ne côtoie jamais de personnes vivant avec une déficience intellectuelle peut être intimidé et vouloir éviter ce contact.

L’expérience 1.0 Les deux font la paire brise ce manque d’accessibilité qui peut freiner certaines personnes à vouloir entrer en interaction. Ainsi, ils créent ce contact social et dépassent leurs limites. Dans ce contexte de danse, les participants sont invités à sortir de leur zone de confort, voire leur groupe identitaire, pour explorer l’inconnu. Agissant comme élément déclencheur, le projet 2PAR2 à plus grand déploiement génère ces rencontres improbables par la danse pour démontrer le potentiel de contact entre des personnes qui autrement ne l’auraient jamais fait.